FONTAINE. Notes succinctes sur l'état sanitaire de nos colonies. Annales d'hygiène et de médecine coloniales (1898), p. 532-537

Identifiant

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Auteur

FONTAINE

Personne

Discipline

Médecine et hygiène coloniales

Type de données

Ressources textuelles

Langue du document

Français

Nom abrégé de la revue

Annales de médecine coloniale

Nom détaillé de la revue

Annales d'hygiène et de médecine coloniales

Editeur de la revue

Imprimerie nationale Octave Doin, place de l'Odéon, Paris

Date de parution

1898

Nombre de pages

6

Pathologie

fièvre paratyphoïde
paludisme
fièvre
peste
variole
choléra
béribéri
fièvre jaune
grippe
peste bubonique
abcès du foie
accès pernicieux
conjonctivite
coqueluche
dengue
désinfectant
hépatite chronique
infection sexuellement transmissible
lèpre
maladie infectieuse
oreillons
peste bovine
vaccin
varicelle

Coordonnées géographiques

[-10,-55#Brésil]
[-15.71667,46.31667#Majunga]
[-17.6486,-149.42951#Tahiti]
[-18.1492,49.40234#Toamasina]
[-18.91368,47.53613#Tananarive]
[-20,47#Madagascar]
[-21.1,55.6#La Réunion]
[-21.5,165.5#Nouvelle-Calédonie]
[10.82302,106.62965#Saïgon]
[10.932778,79.831944#Karikal]
[11,107#Cochinchine]
[11.93381,79.82979#Pondichéry]
[12.24507,109.19432#Nha Trang]
[13,105#Cambodge]
[14.5,-14.25#Sénégal]
[14.64504,107.5462#Indochine]
[14.66667,-61#Martinique]
[14.6937,-17.44406#Dakar]
[16.25,-61.58333#Guadeloupe]
[18.2176,-67.8639#Antilles]
[22,-79.5#Cuba]
[22,105#Tonkin]
[22,79#Inde]
[22.27832,114.17469#Hong Kong]
[22.56263, 88.36304#Calcutta]
[22.86225,88.36796#Chandernagor]
[25,-90#Golfe du Mexique]
[4,-53#Guyane Française]
[4.93333,-52.33333#Cayenne]
[8,-66#Venezuela]

Licence

Licence ouverte - BIU Santé (Paris)

URI fascicule

https://www.nakala.fr/nakala/data/11280/a4a63bb7

URI document

https://api.nakala.fr/data/10.34847/nkl.d35cb8lq/5b80a7e45b845dab0012f38b221efe1e329158e9

Cle

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Fichier Texte

532 NOTES SUCCINCTES SLR L’ÉTAT SANITAIRE DE NOS COLONIES. MARTINIQUE. La morbidité s’est sensiblement élevée au-dessus de la moyenne habituelle. Cette augmentation est le fait des conditions saisonnières : apparition de l’hivernage avec sa thermalité élevée et ses pluies abondantes. Le paludisme revendique la presque totalité du nombre des entrées dans les établissements hospitaliers, 3i sur 33. L’entité morbide, qui vient immédiatement après sa fréquence, a été la fièvre M Nous devons à l’obligeance de MM. Astre et Massot, professeurs à l’Ecole supérieure de pharmacie de Montpellier, un plant A 'in d ig o fe ra anil. Nous leur adressons nos bien sincères remerciements. <2' L’eau ordinaire dont nous nous servons à Lille est très riche en bicarbonate de chaux. Is) Nous adressons aussi tous nos remerciements à MM. les Dr> Heeket de Marseille et Planchon de Montpellier, qui ont bien voulu nous procurer celte plante. NOTES SUCCINCTES. 533 typhoïde, souvent compliquée de manifestations malariennes. Deux décès , causés par cette affection, ont eu lieu parmi les troupes au mois de juillet. Ce sont surtout les deux compagnies logées au fort Desaix, qui ont le plus souffert: elles ont fourni le plus grand nombre d’entrées pour lièvres continues, fièvre typhoïde, et fièvres typho-malariennes. Les travaux de terrassements exécutés par l’artillerie pour mettre le fort en état de défense n’ont pas été probablement étrangers h cette morbidité. L’état sanitaire delà population civile se maintient toujours satisfaisant, la fièvre typhoïde n’y a fait que de rares apparitions. La colonie continue à se prémunir par des mesures quarantenaires sévères contre les provenances du Brésil, de Cuba, de l’Etatt de Mississipi et de Curaçao, où il existe de la fièvre jaune et celles du Vénézuela où la variole sévit. GUADELOUPE. La situation sanitaire continue à être relativement fort satisfaisante. Malgré l’établissement tardif de l’hivernage qui a été précédé d’une période de sécheresse exceptionnelle, les affections ont été moins nombreuses et moins graves, comparativement aux époques correspondantes des années précédentes. Les manifestations du paludisme n’ont pas donné lieu à d’accès pernicieux. Elles se sont caractérisées par une rémittence de la fièvre, avec hyperhémie plus ou moins marquée des muqueuses oculaire, buccale et pharyngienne et symptômes bilieux. La santé de la colonie est excellente; pas d’épidémie à signaler. Le mesures les plus rigoureuses sont prises comme à la Martinique, contre les provenances des grandes Antilles, du golfe du Mexique et du Brésil. GUYANE. Dans ce dernier trimestre les entrées dans les différents hôpitaux de la colonie ont atteint un chiffre plus élevé que précédemment. Cette augmentation de la morbidité marque la lin de la saison des pluies qui ont été très abondantes cette année. Le paludisme et les affections intestinales constituent, comme d’habitude, l'endémicité de la Guyane. A Kourou et aux Iles du Salut, plusieurs soldais ont été pris de fièvre typho-malarienne. Le médecin-major de ce dernier poste a 5 3 4 NOTES SUCCINCTES. présenté tous les symptômes d’une fièvre typhoïde palustre des plus graves, et a dû être évacué sur l’hôpital de Cayenne. Après des recherches, rendues nécessaires par les cas répétés de fièvre à état typhique, de dysenteries et d’entérites, il a été constaté qu’une citerne recevait l’eau des toitures par des conduites souterraines passant dans le voisinage de lieux d’aisances. Des échantillons des eaux consommées aux îles du Salut ont été prélevés et envoyés à l’institut Pasteur de Lille pour être soumis à l’examen bactériologique. Dans la population civile aucune maladie épidémique n’a sévi. La fièvre jaune endémique au Para nécessite une surveillance très attentive des provenances du territoire contesté en relations constantes avec ce pays. SAINT-PIERRE ET MIQUELON, La santé publique a été peu satisfaisante en mars et avril ; la population de Saint-Pierre a été très sérieusement éprouvée par la grippe; cependant il n’y a pas eu de décès à enregistrer pour celle affection. Celle-ci s’est manifestée avec ses allures ordinaires : le type bronchopulmonaire; mais, dans plusieurs cas, elle a pris la forme abdominale. Une épidémie de varicelle sans aucun caractère de gravité a sévi sur les jeunes enfants. INDE. 1 existe encore des cas de choléra. Pendant le mois de juillet, il a été constaté à l’hôpital de Pondichéry, 6 cas dont 5 décès; à Oulgaret, 18 cas, tous mortels; à Karikal, 10 cas dont 5 décès. A Chandernagor, l’épidémie est eu décroissance; 1 décès en moyenne par jour, au lieu de 3 et 5 comme précédemment. Dans les communes environnantes de Pondichéry, la conjonctivite purulente règne h l’état épidémique, ainsi que l’influenza, mais cette dernière est très bénigne. Dans les établissements de Mahé et de Yanaon, il n’existe ni choléra, ni peste bubonique, ni variole. L’apparition à Madras du choléra sous forme épidémique a motivé de la part du service sanitaire un arrêté spécial sur les mesures à prendre pour préserver nos possessions de la contamination. ANNAM-TONKIN. La morbidité durant le dernier trimestre a diminué, mais la NOTES SUCCINCTES. 535 mortalité a sensiblement augmenté chez les Européens, par suite de la gravité des lésions hépatiques. Chez les indigènes, la léthalité au contraire a diminué. A signaler une légère épidémie d’oreillons sur les natifs à Kébao. Depuis le mois de juin on signale des cas de peste à Nha-Trang, importés par des jonques chinoises. Le docteur Yersin a obtenu 5 o p. 1oo de succès sur les cas traités (moribonds et autres) avec son sérum. L’épidémie paraît actuellement enrayée. La peste bubonique continue à sévir à Hong-Kong ; à Bombay l’état sanitaire ne paraît subir aucune amélioration. À Calcutta la peste a fait son apparition, ainsi que dans les provinces chinoises, limitrophes du Haut-Tonkin. La peste bovine, qui paraît tirer son origine de la province chinoise Le Yunam, exerce ses ravages sur les buffles, les porcs et les bœufs. Elle tend à décroître en Annam et est considérée comme terminée au Cambodge et en Cochinchine. La loi du a i juillet 1881 sur la police sanitaire des animaux a été promulguée en Indo-Chine. D’actives recherches sont entreprises à l’Institut Pasteur de Nha-Trang sous la direction de M. le docteur Yersin, et les premiers résultats permettent d’espérer qu’on sera bientôt en possession d’un virus vaccinal.COCHINCHINE. L’état sanitaire est meilleur que dans les premiers mois de l’année. La température a été de beaucoup moins pénible qu’en 1897. Les malades sont peu nombreux. La variole a presque disparu.NOUVELLE-CALÉDONIE. Le entrées dans les hôpitaux se maintiennent à la moyenne habituelle. La fièvre typhoïde est en décroissance; les cas de dysenterie sont nombreux à l’intérieur de file. Cette dernière maladie sévit surtout sur l’élément pénal dont les conditions d’existence laissent beaucoup à désirer. Les affections du foie continuent à être des plus fréquentes. La grippe infectieuse sévit, mais elle revêt une forme peu grave. Ce sont les maladies chirurgicales qui fournissent le plus fort contingent de malades; les maladies vénériennes et cutanées, en dehors de la lèpre, sont relativement rares. 536 NOTES SUCCINCTES.TAHITI. Rien de particulier à signaler au point de vue nosologique. Le conseil sanitaire recherche l’emplacement le plus favorable à l’établisse- ment d’un lazaret. RÉUNION. Il existe toujours dans cette colonie différentes maladies épidémiques telles que la coqueluche, le béribéri, la fièvre typhoïde, qui contribuent pour une grande part à élever le chiffre de la léthalité. Cependant le degré d’acuité de ces maladies tend à diminuer. Le nombre des décès du mois de juillet, enregistrés à Tétai civil, n’a été que de 379 contre 440 en juin. L’amélioration de la santé des différents groupes militaires a été très sensible. Les maladies observées ont été le paludisme sous ses diverses formes, la dysenterie et l’hépatite. Dans le dernier trimestre il y a eu 3 cas d’abcès du foie, dont un suivi de décès. Ce genre d’affection devient assez commun à la Réunion tant parmi les créoles que parmi les Européens, ou immigrants de race jaune. A la nouvelle de l’apparition de la peste à Calcutta, le conseil sanitaire s’est réuni et a proposé d’étendre à ce port les mesures prises précédemment contre les provenances de la côte ouest de l’Inde et du Golfe Persique. MADAGASCAR. La variole persiste à l’état endémique sur quelques points de l’île. À Tananarive plusieurs cas ont été constatés dans le quartier nord- ouest de la ville. Dans les cercles de Miarinarivo et de Maharavy, les médecins signalent de nouveaux cas. Pour empêcher la dissémination de la maladie, toutes les mesures nécessaires d’isolement et de désinfection ont été prises. Les vaccinations sont pratiquées dans une large mesure; malheureusement elles n’ont donné jusqu’à présent qu’un pourcentage très faible de succès avec le vaccin provenant soit de France, soit de Saïgon, bien que celui-ci se soit montré beaucoup plus fidèle. Ces insuccès deviendront exceptionnels lorsque l’institut bactériologique et vaccinogène déjà projeté sera établi à Tananarive. L’influenza règne dans l’Emyrne sur la ligne d’étapes et fait de NOTES SUCCINCTES. 537 nombreuses victimes dans la population indigène; sa gravité a cependant diminué dans ces derniers temps. Au camp de la Cascade, près de Majunga, une épidémie de béribéri s’est déclarée parmi les conducteurs sénégalais; au mois d’avril, sur 15 cas on a enregistré 13 décès. À la suite de l’évacuation de ce poste et de la délivrance d’une nourriture plus substantielle, les cas sont devenus moins nombreux et leur gravité s’est beaucoup atténuée. Pendant le mois de mai, la situation sanitaire du corps d’occupation s’est améliorée; le nombre des entrées à l’hôpital a été bien moins élevé. La plupart des hospitalisations a été motivée comme à l’ordinaire par les manifestations diverses du paludisme. Parmi les différents groupes militaires, c’est l’artillerie qui a fourni relativement le plus fort contingent de malades. Quelques cas de peste ont été signalés, vers le 20 novembre, à Tamatave, où les conditions hygiéniques sont déplorables par suite de l’entassement de la population créole. Depuis le début de l’épidémie jusqu’au 11 décembre inclus, il y a eu 88 cas dont 8 douteux : 58 indigènes, 13 créoles, 8 Asiatiques, 1 Européen, 2 autres cas suspects chez des Européens. 58 décès, dont 52 indigènes, 3 créoles et 3 Asiatiques. Le 22 décembre une nouvelle dépêche de Tamatave donne les renseignements ci-après : Depuis le début de l’épidémie jusqu’au 19 décembre inclus (chiffres rectifiés), il y a eu i3g cas confirmés dont 8(i Malgaches, 26 créoles, 26 Asiatiques, 1 Européen; 93 décès dont 52 Malgaches, 1h créoles, 26 Asiatiques, 1 Européen. SÉNÉGAL. — CÔTE OCCIDENTALE D’AFRIQUE. Le nombre des malades traités dans les différents hôpitaux s’est sensiblement accru durant l’établissement de la saison des pluies. Le paludisme sous toutes ses formes a été, comme d’habitude, le principal facteur de la morbidité; la dysenterie vient en second lieu. La dengue a fait son apparition à Dakar; on en a constaté dix cas pendant le mois de juillet.

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FONTAINE, “FONTAINE. Notes succinctes sur l'état sanitaire de nos colonies. Annales d'hygiène et de médecine coloniales (1898), p. 532-537,” RevColEurop, consulté le 28 avril 2024, https://revcoleurop.cnrs.fr/ark%3A/67375/2CJ7z67f2rdz.

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