GOUZIEN Paul. Journaux étrangers. L'intoxication quinique et l'infection malarienne. Contribution à l'étude de la fièvre bilieuse hématurique d'origine quinique par S. Tomaselli. Traduction. Annales d'hygiène et de médecine coloniales (1898), p. 563-564

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GOUZIEN Paul

Médecine et hygiène coloniales

Ressources textuelles

Français

Annales de médecine coloniale

Annales d'hygiène et de médecine coloniales

Imprimerie nationale Octave Doin, place de l'Odéon, Paris

1898

2

fièvre

quinine

maladie infectieuse

signe fonctionnel

accoutumance

anurie

ergotamine

hémoglobinurie

médicament

paludisme

pic de fièvre

urémie

Licence ouverte - BIU Santé (Paris)

https://www.nakala.fr/nakala/data/11280/a4a63bb7

https://api.nakala.fr/data/10.34847/nkl.d35cb8lq/1567d2e4c5f218cb5cd4e3e41c438e1b33a5eced

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503 L’intoxication quinique cl l’infection malarienne. Contribution à l’e'tude de la fièvre bilieuse he'maturique d’origine quinique. S. Touiaselli (traduit de 1italien par le Dr Paul Gouzien, médecin principal des colonies). Depuis 187Ô , l’illustre clinique de Catane travaille à celte question. C’est à elle que l’on doit la détermination de cette entité morbide, car ce sont ses observations et ses expériences cliniques qui démontrèrent que chez quelques malariens, dans des conditions individuelles spéciales, souvent héréditaires, la quinine, même à très petite dose, est capable de provoquer une fièvre bilieuse hématurique, c’est-à-dire un accès fébrile avec hémoglobinurie. L’accès présente les mêmes symptômes que la fièvre bilieuse hématurique malarienne, que des médecins de la marine française étudièrent les premiers dans certaines stations tropicales, où elle est surtout fréquente, tandis qu’elle est rare 37 . 564 JOURNAUX ETRANGERS. sous nos climats, même dans les foyers où le paludisme règne avec le plus d’intensité. Au point de vue étiologique, la différence est considérable et les deux affections sont diamétralement opposées, tant sous le rapport du développement que sous celui de la marche et du traitement. Dans la fièvre bilieuse hématurique palustre, chaque phénomène est subordonné à l’influence du principe malarien et répond exclusivement à l’expression symptomatique de celle cause infectieuse; ici la quinine jouit de l’efficacité la plus indiscutable, de tout le mérite, de tout le triomphe d’un agent spécifique. Dans la fièvre bilieuse hématurique d’origine quinique, c’est le médicament lui-même qui produit la lièvre; et, dans ce cas, l’éclosion de chaque symptôme particulier n’est plus liée au type même de la pyrexie. mais elle est complètement subordonnée a l’action particulière de la quinine, quelle que soit la dose employée; de telle sorte qu’il est en notre pouvoir de reproduire l’accès à volonté. Dans les cas de cette nature, la quinine ne perd pas sa valeur thérapeutique, mais c’est une arme à double tranchant, dont on doit user avec réserve. 1 faut y renoncer, si l’on ne trouve pas de parasites dans le sang, et l'employer avec précaution s’il s’en rencontre quelques-uns, en l’associant à l’opium et à l’ergotine pour faciliter sa tolérance. Nos lecteurs sont certainement au courant de la question, qui a été traitée dans un article original de Bastianelli, et dans ses ouvrages sur les maladies prédominantes des pays chauds de Rho (voir chapitre de la malaria). Toutefois, pour qui voudrait approfondir cette étude, l’ouvrage de Tomaselli est indispensable; l’auteur y a rassemblé tous ses travaux et ceux, relatifs au même sujet, des assistants de sa clinique (G. O. Ughetti et Rapisardi). À signaler, parmi les additions, les illustrations anatomo-pathologiques concernant les intoxications de cette nature, et relatives aux lésions rénales, à l’anurie et à l’urémie consécutive. A la suite de l’ouvrage se trouvent la statistique et la bibliographie Complète de celte entité morbide. Le tout constitue un vrai monument de savoir et de pénétration clinique, qui honore hautement la science italienne. A n n a l i d i m edicina n avale. (Bibliogr., juin 1 8 9 8 .)