GOUZIEN Paul. Journaux étrangers. Rapport sur l'influence de l'alimentation par les diverses espèces de riz sur la fréquence des cas de béribéri, observées dans les prisons de Java et de Madura. A. C. Vorderman. Traduction. Annales d'hygiène et de médecine coloniales (1898), p. 565-566

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GOUZIEN Paul

Médecine et hygiène coloniales

Ressources textuelles

Français

Annales de médecine coloniale

Annales d'hygiène et de médecine coloniales

Imprimerie nationale Octave Doin, place de l'Odéon, Paris

1898

2

béribéri

pellicule

pellagre

poison

Licence ouverte - BIU Santé (Paris)

https://www.nakala.fr/nakala/data/11280/a4a63bb7

https://api.nakala.fr/data/10.34847/nkl.d35cb8lq/c257432b63bc9505da21de6e9342f6e59124e725

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JOURNAUX ÉTRANGERS. 565 Rapport sur l’influence de l’alimentation par les diverses espèces de riz sur la fréquence des cas de béribéri, observées dans les prisons de Java et de Madura. A. C. Vorderman. (Traduction du Dr Paul Gouzien.) Il est à remarquer que la recherche de l’agent hézioloffique du béribéri affection qui cause de si grands ravages dans tout l’Orient, n'avait pas encore donné de résultat positif. Le professeur Eijkman, en ces dernières années, a jeté un jour nouveau sur la question, grâce à ses célèbres expériences sur l’alimentation des poulets par le riz. Il avait observé que les poulets nourris avec le riz dépouillé de sa pellicule superficielle présentaient, au bout de (rois à quatre semaines, des manifestations morbides rappelant le béribéri : démarche vacillante, suivie de l’impossibilité pour l’animal de se tenir debout, affaiblissement progressif, dyspepsie intense...... A l’examen nécrosique, on trouvait de la polynévrite périphérique généralisée, spécialement manifeste aux nerfs rachidiens, beaucoup moins accentuée aux nerfs crâniens, à l’exception toutefois du pneumogastrique, Eijkman aurait, en outre, constaté que la maladie ne se manifestait jamais chez les animaux nourris avec le riz non mondé; d’où la conclusion que le poison qui détermine la polynévrite se développe dans l’intestin sous l'influence du riz décortiqué, et que la pellicule qui reçoit le grain aurait la propriété importante de neutraliser le toxique. Vorderman, par ordre du gouvernement hollandais, a poursuivi ces très importantes études, en recherchant spécialement si la cuticule du riz pouvait servir de remède au béribéri. Les expériences portèrent sur 379,693 prisonniers, avec le riz seul, ou partiellement décortiqué, ou complètement décortiqué, ou encore revêtu de sa pellicule. Dans 37 prisons où les condamnés furent soumis au régime du riz non mondé, sur 10,000 d’entre eux on n’observa qu’un seul cas de béribéri. Dans i3 prisons, où l’on administra du riz mondé mélangé à du riz brut, on eut un cas de béribéri pour Ai6 individus. Dans les prisons où l’on ne mangea que du riz dépouillé de sa pellicule, on eut un cas de béribéri sur 3g prisonniers. L’auteur a pourtant scrupuleusement tenu compte de toutes les autres conditions hygiéniques concernant le sol, les locaux, les vêlements. . ., et il a démontré que ces conditions ne pouvaient, en aucune façon, expliquer cel énorme écart des résultats. Vorderman conclut delà à l’influence pathogénitique du riz mondé 566 JOURNAUX ÉTRANGERS. et à l’efficacité curative, et surtout prophylactique, du riz non dépouillé de son enveloppe. Les recherches continueront sur une vaste échelle; et il n’est pas improbable que l’on arrive à isoler le toxique morbigène, ce qui ouvrira, pour les Italiens eux-mêmes, une nouvelle voie à des expériences analogues relativement aux manifestations de la pellagre, affection qui présente, avec le béribéri, tant de points de contact cliniques et héziologiques. Annnli dii medici um na navale, (lîibliogr., mars 1898.)