MÉTIN. Journaux étrangers. Sur l'extension de la peste à bubons. Par Robert Koch. Annales d'hygiène et de médecine coloniales (1898), p. 562-563
Identifiant
ahmc_1898_p_562_563
ark:/67375/2CJKr99tzgvc
Auteur
MÉTIN
Personne
Discipline
Médecine et hygiène coloniales
Type de données
Ressources textuelles
Langue du document
Français
Nom abrégé de la revue
Annales de médecine coloniale
Nom détaillé de la revue
Annales d'hygiène et de médecine coloniales
Editeur de la revue
Imprimerie nationale Octave Doin, place de l'Odéon, Paris
Date de parution
1898
Nombre de pages
2
Pathologie
peste
anorexie
fièvre
Coordonnées géographiques
[1.25,32.5#Ouganda]
[24.5,101.5#Yunnan]
[32,53#La Perse]
[35,105#Chine]
Licence
Licence ouverte - BIU Santé (Paris)
URI fascicule
https://www.nakala.fr/nakala/data/11280/a4a63bb7
URI document
https://api.nakala.fr/data/10.34847/nkl.d35cb8lq/10d45ed4b8915211f720c92f8af9b7ee4085e9f2
Cle
ahmc_1898_p_562_563
Fichier Texte
562 Sur l’extension de lapeste à bubons, par Robert Koch. (Traduction du Dr Métin, médecin de i rc classe des colonies.) Robert Koch a communiqué à l’association allemande de l’assistance médicale publique, le 7 juillet dernier, un rapport sur l’extension de la peste à bubons, rapport publié dans la Deutsche medicinische Wochenschrift, numéro du 1h juillet. Après avoir montré que la peste, dont les ravages avaient été autrefois un des fléaux de l’humanité, n’avait en réalité fait que s’assoupir, Koch énumère les foyers déjà connus de cette maladie. Les épidémies qui ont éclaté en Europe viennent d’un foyer situé en Perse et en Mésopotamie. Les épidémies de Chine et de l’Inde ont leur origine dans un foyer pesteux existant à l’ouest de la province du Yunnan, sur la frontière du Thibet. Un troisième foyer pesteux se trouve au sud de la Mecque, vers la côte ouest d’Arabie, dans le pays montagneux d’Assir. Outre ces trois foyers, il en existe un quatrième, dont on n’avait jamais parlé jusqu’ici, bien qu’il en soit autrefois sorti maintes épidémies comme celles qui ont éclaté sur la côte nord d’Afrique et qui 1e se rattache à aucun des foyers énumérés plus haut. Ce nouveau foyer se trouve, dit Koch, dans l’intérieur de l’Afrique, dans le pays de Kisiba, à l’extrême nord-ouest de la colonie allemande de l’Est africain. Dans ce pays existe une maladie que les indigènes appellent « Rubwungas et que le médecin militaire Zupitza a étudié avec soin. Les symptômes de la maladie sont exactement semblables à ceux de la peste dans l’Inde : frisson violent initial, puis fièvre intense, vive céphalalgie, perte de l’appétit et des forces, apparition, dans le creux de l’aisselle et aux aines, de bubons douloureux à la pression. La mort est la terminaison de la plupart des cas, et les indigènes du JO U R N A U X ETR A N G ER S . 563 pays savent bien que, quand un habitant d'une hutte est atteint, tous les autres le seront aussi. La maladie, comme la peste, s'attaque aux rats, fait qu’ont remarqué les habitants de Kisiba, qui fuient leurs huttes lorsqu’ils voient les rats mourir en grand nombre. Dans les ganglions engorgés, de même que dans la rate, on trouve une foule de bactéries qui, par leur aspect, leurs dimensions, leurs réactions colorantes, surtout à leurs pôles, par leur distribution dans les organes, paraissent absolument identiques au bacille pesteux d’Yersin. La maladie est facile à inoculer au rat et au singe. Koch rapporte deux observations du docteur Zupitza dont une avec autopsie, et ces deux observations sont tout à. fait semblables à celles de malades atteints de la peste authentique. D’après Koch, Kisiba ne serait pas le siège exact de ce foyer pesteux : ce serait plutôt au-delà de la frontière qui sépare la colonie allemande de la colonie anglaise de l'Ouganda. AKisiba en ellèt, la maladie n’a été observée pour la première fois qu’il y a huit ans, tandis que, d’après les rapports des missionnaires, la peste ferait depuis longtemps de terribles ravages dans le Bouddou, province de l’Ouganda, et dans les états du roi Mtesa. La maladie aurait été importée il y ahuit ans dans le pays de Kisiba par un homme venant du Bouddou. L’importance de l’existence d’un foyer pesteux dans ces contrées n’échappera à personne : cette importance ne fera que grandir lorsque le chemin de fer en construction de Mombassa à la côte orientale d’Afrique sera achevé.
Collection
Citer ce document
MÉTIN, “MÉTIN. Journaux étrangers. Sur l'extension de la peste à bubons. Par Robert Koch. Annales d'hygiène et de médecine coloniales (1898), p. 562-563,” RevColEurop, consulté le 3 mai 2024, https://revcoleurop.cnrs.fr/ark%3A/67375/2CJKr99tzgvc.