MÉTIN. Journaux étrangers. Compte rendu du voyage médical de Koch sous les tropiques, in Deutsche medicin Wochenschrift. Traduction. Annales d'hygiène et de médecine coloniales (1898), p. 296-298

Identifiant

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ark:/67375/2CJWzTPZ2MW7

Auteur

MÉTIN

Personne

Discipline

Médecine et hygiène coloniales

Type de données

Ressources textuelles

Langue du document

Français

Nom abrégé de la revue

Annales de médecine coloniale

Nom détaillé de la revue

Annales d'hygiène et de médecine coloniales

Editeur de la revue

Imprimerie nationale Octave Doin, place de l'Odéon, Paris

Date de parution

1898

Nombre de pages

3

Pathologie

paludisme
quinine
fièvre
aveuglement
empoisonnement
maladie infectieuse
médicament
piroplasmose bovine

Licence

Licence ouverte - BIU Santé (Paris)

URI fascicule

https://www.nakala.fr/nakala/data/11280/a4a63bb7

URI document

https://api.nakala.fr/data/10.34847/nkl.d35cb8lq/331e6ac0c1966863d9011a1f83dbac3e6863e129

Cle

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Fichier Texte

2 9 6 J O U R N A U X É T R A N G E R S .JOURNAUX ÉTRANGERS.Compte rendu du voyage médical de Koch sous les tropiques, in Deutsche medicin Wochenschrift. Traduction du Dr Métin, médecin de 1rc classe des colonies. Après avoir établi que la malaria est une maladie prodigieusement fréquente sous les tropiques, à laquelle personne ne peut espérer ne pas payer son tribut, soldat en marche ou fonctionnaire dans son bureau , et après avoir rappelé que la maladie du bétail, fièvre du Texas, est causée par un parasite que transportent les tiques, Koch montre que le paludisme est une maladie produite par un parasite du sang et se retrouvant dans ses différentes formes sur tout le globe. La marche de la maladie peut s’étudier par la marche de la température. Koch établit que la forme quotidienne se compose de deux lièvres tierces empiétant l’une sur l’autre. Par les recherches qu’on peut faire dans le sang, on peut reconnaître deux stades principaux de développement, dont l’un coïncide avec le milieu de l’accès et l’autre avec la chute de la lièvre. Les formes du paludisme sous les tropiques sont très variables et la forme grave s’y rencontre, alors qu’on ne la trouve pas en Europe. Les accès de lièvre peuvent durer h , 6 et 8 heures, revenir tous les jours ou manquer un jour sur trois. Comme en Italie, le paludisme se montre surtout en été et c’est à la lin de cette saison et en automne qu’on rencontre les formes les plus graves. Les recherches de Koch ont confirmé les travaux de Laveran et. des auteurs italiens sur le parasite du paludisme. Dans les globules rouges, on rencontre un parasite particulier, se distinguant par sa mobilité et par sa vie à l’intérieur des globules. Le point maximum de son développement coïncide avec le point maximum de la fièvre. Il est primitivement en forme d'anneau à cacheter, s’arrondit ensuite (ou se transforme en boule) et se divise enfin en quinze ou vingt petits corpuscules qui s’essaiment dans le sang et pénètrent dans de nouveaux globules sanguins. La marche delà maladie peut être étudiée surtout si le malade n’a pas pris de quinine. Pendant trente-six heures la température s’élève JOURNAUX ÉTRANGERS. 297 d’abord, puis se maintient à son niveau le plus élevé pendant la moitié du temps, puis remonte encore plus haut et retombe enfin à la normale. Quant au traitement, la quinine constitue un médicament tout à fait sûr, mais il ne faut pas l’administrer aveuglément. Les tâtonnements des anciens médecins dans le traitement par la quinine doivent disparaître par ce fait que nous connaissons le parasite, son mode de croissance et nous en tirerons l’indication du moment où la quinine doit être administrée. Ce moment est celui de la sporulation qui pré­ cède le stade où le parasite a atteint son plus grand développement. La quinine n’a aucune action mortelle sur le parasite, mais elle agit en empêchant son développement. Quand les recherches microscopiques montrent avec certitude le parasite dans le sang, la quinine a terminé son action. Donnée d’une façon convenable, la quinine guérit le paludisme. Koch a appliqué la quinine méthodiquement, d’après la marche du parasite et, dans deux cas seulement, les malades ne purent être guéris. On peut avoir de nouveaux accès pendant quatre h six semaines après la guérison d’un premier accès; tant que le sang renferme des parasites, la fièvre peut reparaître. Il est bon de prendre préventivement un gramme de quinine chaque cinq jours, pendant un mois et demi à deux mois. 1 n’est pas démontré que la fièvre bilieuse hématurique soit de na­ ture malarique(1). Dans les cas types de cette maladie, on ne rencontre pas de parasites malariques et Koch pense que cette maladie est un empoisonnement par la quinine. On peut dire qu’aucun cas de fièvre bilieuse hématurique ne s’est produit là où la quinine a été administrée avec sûreté et avec méthode. Règle d’hygiène. — 1 vaut mieux prévenir les maladies que de les guérir et on peut trouver le moyen de prévenir la malaria. La malaria existe dès que le parasite est dans l’homme. Le parasite vient-il par l’air ou par l’eau? Il est impossible que la malaria se propage directement d’homme à homme. Que l’eau transporte le parasite, cela est également improbable. On a pu faire boire à des hommes de l’eau saumâtre des marais sans leur donner la malaria. On doit admettre que les parasites sont transportés par des insectes (1) MM. les docteurs G. Treille, ancien inspecteur général du service de santé des colonies, et Gazes, médecin en chef, ont émis, il y a déjà longtemps cette opinion. a n s . u’iivc. colon. — Avril-mai-juin 1 8 9 8 . I — 20 2 9 8 BIBLIOGRAPHIE. suçant le sang des malades, les moustiques. Ou les moustiques font défaut, on ne rencontre jamais de malaria. Mais, dans ce cas aussi, l’infection suit une voie indirecte. Y a-t-il une immunité contre la maladie? Koch estime que cette question, encore en litige, doit être résolue par l’affirmative, mais aucun homme n’a l'immunité naturelle. Si un malade atteint, de malaria se guérit sans avoir pris de quinine, il aura par la suite l’immunité. Les nègres des montagnes descendant dans la plaine contractent la malaria, ils se guérissent sans quinine et ne contractent plus le paludisme dans la suite(I). Herzfeld.

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MÉTIN, “MÉTIN. Journaux étrangers. Compte rendu du voyage médical de Koch sous les tropiques, in Deutsche medicin Wochenschrift. Traduction. Annales d'hygiène et de médecine coloniales (1898), p. 296-298,” RevColEurop, consulté le 3 mai 2024, https://revcoleurop.cnrs.fr/ark%3A/67375/2CJWzTPZ2MW7.

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