FONTAINE. Fonctionnement aux colonies des ambulances créées par l'arrêté du 10 mars 1897. Annales d'hygiène et de médecine coloniales (1898), p. 277-293

Identifiant

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Auteur

FONTAINE

Personne

Discipline

Médecine et hygiène coloniales

Type de données

Ressources textuelles

Langue du document

Français

Nom abrégé de la revue

Annales de médecine coloniale

Nom détaillé de la revue

Annales d'hygiène et de médecine coloniales

Editeur de la revue

Imprimerie nationale Octave Doin, place de l'Odéon, Paris

Date de parution

1898

Nombre de pages

17

Pathologie

café
confusion
tisane

Coordonnées géographiques

[-21.1,55.6#La Réunion]

Licence

Licence ouverte - BIU Santé (Paris)

URI fascicule

https://www.nakala.fr/nakala/data/11280/a4a63bb7

URI document

https://api.nakala.fr/data/10.34847/nkl.d35cb8lq/331e6ac0c1966863d9011a1f83dbac3e6863e129

Cle

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277 FONCTIONNEMENT AUX COLONIES DES AMBULANCES CRÉÉES PAR L’ARRÊTÉ DU 1 0 MARS 1897. L’arrêté du 10 mars 1897, portant règlement sur le fonction­ nement des hôpitaux coloniaux prévoit, en son article 9., la création d’établissements hospitaliers que l’on a dénommés Ambulances et qui ne trouvent leur similaire ni à la Guerre ni à la Marine. Ce genre nouveau de formation hospitalière qui fonctionne au Tonkin depuis l’occupation, a x’endu, dans cette colonie, de tels services que son installation s’est imposée dans toutes 278 FO N C T IO N N E M E N T AUX C O L O N IE S D E S A M B ULA N CES. possessions d’outre-mer le jour où le Service de santé a été chargé de leur administration, afin de la rendre la plus économique possible. Indiquer le mode de fonctionnement des ambulances, faire ressortir le but qui a présidé à leur création, les avantages qu’on doit attendre de leur emploi, servir de guide aux jeunes médecins appelés, pour la première fois, à diriger ces établissements, tel est le but poursuivi, sinon complètement atteint, dans ces quelques notes. Historique. — Quelques mots sur l’historique des infirmeries- ambulances du Tonkin me permettront de remplir plus facile­ ment la première partie de ce programme, en démontrant les services rendus, selon les circonstances, par ces petits hôpitaux. Lorsque les grandes opérations militaires eurent assuré notre conquête, il fut nécessaire pour garder cet immense territoire d’éparpiller les troupes dans des régions malsaines, d’accès difficile, et ayant de rares communications avec le Delta. Afin de lutter contre les atteintes de ce climat meurtrier, afin d’assurer, surplace et en tout temps, à tous les malades les soins médicaux complets que pouvait exiger leur état, la Direction du Service de santé de la guerre W, chercha le moyen d’installer, à proximité de ces postes, dans leur centre de ravitaillement, un genre de formation hospitalière, d'une organisation simple et peu coûteuse, mais permettant, toutefois, d’obtenir, dans l’intérêt de la santé des hommes, les résultats imposés par les nécessités du moment. C’est dans ce but qu’elle créa des établissements nouveaux tenant de l’hôpital et de l’infirmerie, auxquels elle donna le nom à l'Infirmerie-Ambulance. Cette dénomination qui, dans l’esprit des auteurs était des- W L ’in itia tiv e d e c e tte c ré a tio n r e v ie n t à M . l’in s p e c te u r g é n é r a l D u ja r d in - B e a u m e tz q u i é ta b lit le b u t , fixa l’o r g a n is a tio n e t la p r e m iè r e r é g le m e n ta tio n d e c e s fo rm a tio n s s a n ita ir e s . Les am b u la n c e s a c tu e lle s , te lle s q u ’e tle s fo n c tio n ­ n e n t , n ’e n s o n t q u e le d é v e lo p p em e n t. FO N C T IO N N E M E N T AUX C O L O N IE S D E S A M B U LA N C ES. 2 7 9 tinée à préciser leur façon d’être, a failli récemment être cause de leur perte. Ce nom d’infirmerie accolé à celui d’ambulance permit, à quelques esprits prévenus ou superficiels, d’établir une confusion toute d’apparence avec des formations sanitaires très différentes; les infirmeries de garnison et les infirmeries-hôpitaux. Heureusement pour elles, leur passé, les services rendus vinrent hautement plaider en leur faveur et démontrer leur supériorité, à tous les points de vue, sur les organisations nouvelles proposées pour les remplacer. L’extrait suivant d’un rapport de AL le médecin principal Nogier, directeur du Service de santé du corps d’occupation du Tonkin en 1888, précisera, mieux que je ne saurais le faire, leur mode de fonctionnement et l’idée qui avait présidé à leur création : et L’organisation des infirmeries-ambulances est spéciale au Tonkin; ces infirmeries sont de véritables hôpitaux de 20 à 5o lits, dans lesquels les soins médicaux et l’administration proprement dite sont confiés au médecin-chef. «Ces infirmeries-ambulances sont pourvues de tout le matériel et de tous les médicaments nécessaires à un petit hôpital; on y peut utilement soigner, à de très grandes distances des hôpitaux proprements dits, les cas les plus graves que l’on ne saurait évacuer au loin, ni par voie de terre, ni par voie fluviale, même à l’aide des sampans réglementaires d’évacuation et de ceux que l’on peut requérir. . . «Dans ces infirmeries-ambulances, le médecin est presque toujours seul; il doit faire preuve de connaissance complète des règlements, d’initiative et de savoir.» Par un arrêté en date du 29 février 1889, AL le Gouverneur général Richard réglementa le fonctionnement des infirmeries-ambulances. Ce règlement établi, sur la proposition et par les soins de AI. le médecin en chef de la marine Friocourt, n’est que l’adaptation à l’organisation hospitalière de la Marine des dispositions édictées par AI. le médecin directeur Nogier en 1887. Il est encore aujourd’hui en vigueur. Il n’a subi 2 8 0 FO N C T IO N N E M E N T AUX C O L O N IE S D E S A M B U LA N C ES. que de légères modifications qui ont précise' certains points de détail insuffisamment définis, relatifs à la comptabilité, aux médicaments, au matériel et à l’admission de certaines catégories de malades. Destinées, les premières années, à répondre à des besoins militaires momentanés, elles furent, pour la plupart d’entre elles, sommairement édifiées. Lorsque la pacification fut plus complète, dès qu’il fut possible de se rendre compte des centres, qu’il serait de tout temps indispensable de conserver, des constructions définitives vinrent remplacer les abris provisoires des premiers jours. Installées près des grandes lignes de communication dans les postes frontières, elles ont été' utilisées, ces derniers temps encore, durant les grandes colonnes militaires du Haut Soug- Cau, du Yen-Thé, de la rivière Claire, du Haut Song-Gam, comme bases de ravitaillement et hôpitaux d’évacuation. Quelques-unes d’entre elles, placées au centre des opérations, ont servi d’hôpitaux de campagne. La colonisation suivant de près la pacification, les infirmeries-ambulantes, exclusives d’abord aux militaires, ont vu leurs portes largement s’ouvrir à tous, fonctionnaires, colons, femmes, enfants, européens et indigènes. Cette modification importante, apportée dans leur fonctionnement, a permis d’assurer, sur place, à peu de frais, dans ces régions éloignées, le traitement médical de toute la population. C’est ainsi qu’a été résolu au Tonkin, pour tous et à tous les degrés, le problème si difficile de l’Assistance hospitalière. BUT DE CETTE CREATION. L’idée qui a présidé à cette organisation et à son application dans toutes nos possessions d’outre-mer a été, par-dessus tout, une idée d’économie. On a eu comme principal objectif de réduire le plus possible les frais généraux et en particulier ceux du personnel, en demandant à chacun la somme de travail la plus grande et la FONCTIONNEMENT AUX COLONIES DES AMBULANCES. 281 plus profitable, afin d’assurer à tous les malades, sans distinction d’origine, les soins les plus complets, avec le minimum de dépenses et cela sans amoindrir leur bien-être. Celte mesure a permis de fixer pour tous les hôpitaux coloniaux un maximum et un minimum, comme prix de journée de remboursement et d’abaisser, par suite, dans certaines de nos possessions, le taux par trop élevé des journées d’hospitalisation. Ces prix sont limitatifs et ne doivent, en aucun cas, être dépassés. Mais, pour que le résultat désiré ne soit pas chimérique, il est nécessaire que l’économie ainsi réalisée ne serve pas uniquement à faire tomber le prix de payement dans telle ou telle formation hospitalière; il faut que le bénéfice s’étende à l’ensemble du budget des hôpitaux. Il ne doit exister, dans chaque colonie, qu’un seul tarif, le même pour tous les établissements hospitaliers, qu’ils s’appellent hôpitaux ou ambulances. En adoptant, pour ces dernières, un prix de remboursement inférieur à celui des hôpitaux, on court le risque de faire de la mauvaise administration et de voir, en fin d’année, l’exercice se clore par des déficits que la métropole sera dans l’obligation de combler.FONCTIONNEMENT DES AMBULANCES. Définition. — rrLes ambulances sont des hôpitaux simplifiés par la substitution du régime dit de 1ordinaire au régime hospitalier proprement dit.» On aurait dù ajouter, pour être complet, cet par la réduction des écritures». Les ambulances sont des hôpitaux, c’est-à-dire des établissements outillés pour recevoir et traiter tous les malades. Seule, l’insuffisance des locaux peut en exclure momentané­ ment les officiers ou assimilés et les familles. Mais cette raison, valable dans les colonies encore incomplètement organisées, doit disparaître du jour où des constructions définitives auront été édifiées. a sn. d ' h ï g . c o l o n . — Avril-mai-juin 1898. I — 19 2 8 2 FO N C T IO N N E M E N T AUX C O L O N IE S D E S A M B U L A N C ES . C’est donc une erreur de prétendre que la catégorie des malades traités dans tel ou tel hôpital doit empêcher sa transformation en ambulance. Tout hôpital secondaire peut subir cette transformation sans perdre pour cela de son importance. Il suffit qu’il existe, dans la colonie, un établissement central auquel on puisse administrativement l’attacher cette dernière, au point de vue de la comptabilité et de ses approvisionnements. L’idée qui s’attache, de prime abord, à ce nom d’ambulance, a pu tromper certains médecins. Une ambulance, en effet, est dans l’esprit du public et même du public médical un établissement modeste, provisoire, insuffisamment outillé, créé pour subvenir à des besoins momentanés, destiné à être remplacé, si les besoins persistent, par une formation plus importante. Tout autre, comme nous l’avons dit, a été le but de cette création, c’est pour cela qu’on l’a défini hôpital. Dès lors, tous les règlements en vigueur dans ce dernier lui sont applicables, seuls, ceux ayant trait à l’alimentation et à la tenue de la comptabilité ont été modifiés. Examinons d’abord les moyens d’action dont dispose une ambulance, nous pourrons plus facilement ensuite expliquer son mode de fonctionnement. Personnel. — Le personnel en service dans les ambulances peut être divisé en trois catégories savoir : i° le personnel permanent; 2° le personnel éventuel; 3° le personnel auxiliaire (gens de service). Le personnel permanent comprend : le ou les médecins, le ou les infirmiers européens, les infirmiers indigènes. Le personnel éventuel n’exisle que dans les formations les plus importantes; il est uniquement constitué par les sœurs et le prêtre chargé des fonctions d’aumônier. Le personnel auxiliaire ou des gens de service est, en général, composé : du cuisinier, du blanchisseur, de la lin- gère, d’un ouvrier d’art (menuisier ou charpentier) et d’un FO N C T IO N N E M E N T AUX C O L O N IE S D E S A M B U L A N C ES . 283 nombre variable de journaliers pour l’entretien des locaux le service des salles, des cours et des jardins. Le personnel permanent et éventuel est paye' par le budget des hôpitaux, sur des mandats individuels ou collectifs. Le personnel auxiliaire reçoit sa solde directement du médecin-chef; elle est prélevée sur le montant des allocations journalières perçues par lui pour chaque malade. Médecins. — Le médecin le plus gradé prend le titre de médecin-chef; c’est sur lui que repose tout le fonctionnement de l’ambulance; il est le véritable pivot de cet édifice, le Deus ex machina. Responsable de tout, il doit s’occuper des détails les plus infimes. Médecin à une heure, il devient tour à tour cuisinier, jardinier, maçon, architecte, etc.; il doit avoir l’œil partout, s’il veut que son service marche à souhait. Par contre, seul maître, il peut laisser un libre cours à son initiative et à son activité qui ne trouvent de limites que dans le montant des crédits mis à sa disposition, crédits dont il doit être très ménager. Il ne rend compte de sa gestion qu’à son chef direct, le chef du service de santé. On ne peut donc désirer une administration plus entière, plus complète, plus indépendante. Aussi, est-on surpris de voir quelle somme de confortable et de bien-être la génération des médecins qui se sont succédé dans les infirmeries-ambulances du Tonkin est arrivée à procurer aux malades avec des allocations plus que modestes, (o fr. 75 par jour et par malade). La plupart d’entre elles n’ont, à ce point de vue, rien à envier aux hôpitaux les mieux installés. Infirmiers européens. — Après le médecin, et pour le seconder dans sa tâche lourde et difficile, vient l’infirmier européen, dont le rôle acquiert ici une importance bien supérieure à celle qui lui est généralement dévolue. C’est à lui qu’incombent la surveillance des malades, la 19 ‘ 284 FONCTIONNEMENT AUX COLONIES DES AMBULANCES. direction des infirmiers indigènes et des gens de service, la te­ nue des écritures, la préparation et la distribution des aliments, la propreté des divers locaux, etc. Aussi la présence d’infirmiers dévoués, consciencieux, instruits, intelligents s’impose-t-elle pour alléger le médecin d’une grande partie de son labeur. Infirmiers indigenes. — Le rôle des infirmiers indigènes, quoique plus modeste, n’en est pas moins considérable. Ils assurent le service dévolu en France à l’infirmerie d’exploitation, c’est-à-dire le service des salles et des malades, la garde de nuit et de joui', la confection des pansements. Ce sont là des auxiliaires précieux et indispensables. Sœurs et aumôniers. — Lorsque l’importance d’une ambulance permet d’y attacher un personnel de religieuses, elles y sont de la plus grande utilité. Sans parler des consolations et des soins plus dévoués quelles donnent aux malades, surtout aux femmes et aux enfants, le médecin peut leur confier entièrement, la partie de son travail qui convient davantage à leurs aptitudes, c’est-à- dire la cuisine, la buanderie, la lingerie, la dépense. Il charge l’une d’elles de la comptabilité, du matériel et de l’alimentation. Malheureusement, les ressources dont on dispose ne permettent pas leur installation dans la plupart de ces établissements hospitaliers. En dehors de la nourriture et de l’entretien, leur présence exige la construction d’une habitation isolée convenable, d’une chapelle, leur nombre ne peut être inférieur à trois; un prêtre doit être attaché à l’établissement. Tous ces frais empêcheront leur emploi dans une plus large mesure; les ambulances très importantes bénéficieront seules de leur présence. Gens de service. — Quant aux gens de service, ils sont utilisés, en dehors des spécialités, partout où le besoin s’en fait F O N C T IO N N E M E N T AUX C O L O N IE S D E S A M B U LA N CES. 285 sentir. Entretien de la propreté des locaux, bains, vidanges, jardinage, transport des malades, réfection des matelas, etc. Ils concourent, sous la direction de l’un d’eux, à la pleine exécution du service. MATÉRIEL. ------ MOBILIER. LINGERIE. LITERIE. L’article U'] de l’arrêté précité édicte : «Les ambulances seront pourvues de vêtements de malades, de mobilier, de vaisselle, d’articles divers et ustensiles nécessaires pour le service. «L’approvisionnement à leur donner sera fixé par décision locale. Cette même décision déterminera la literie et les vêtements à allouer aux indigènes. « La literie, les effets de couchage seront les mêmes aux ambulances qu’aux hôpitaux. » Pour bien remplir le rôle qu’on en attend, ces établissements doivent être pourvus d’un matériel suffisant. Toutefois, la réserve ne doit pas être trop grande, sous peine de gaspillage. Le magasin de l’hôpital est tout prêt à subvenir à tous les besoins, au fur et à mesure des condamnations et des dépenses. Il sera donc utile, afin d’éviter les abus, de fixer, dans chaque colonie, une liste des objets à délivrer d’après le nombre des lits existants. Le médecin-chef aura toujours le loisir, à l’aide des bénéfices qu’il pourra réaliser sur son allocation journalière, de se procurer sur place, les articles non indiqués et dont la nécessité lui paraîtra s’imposer pour faire face à des besoins momentanés. La nomenclature suivante, adoptée au Tonhin, pourrait servir de guide et de base, en ce qui concerne les articles de literie, de lingerie et d’effets à délivrer aux malades.286 F O N C T IO N N E M E N T A U X C O L O N IE S D E S A M B U L A N C E S . 1 ° EUROPÉENS. DÉSIGNATION DES ARTICLES. QUANTITÉS DEMANDÉES. AMBULANCES de 3o lits. de 5o lits. de 7 0 lits. L ils g r a n d s .......................... S o m m i e r s ........................... M a te la s................................ T ra v e rs in s .......... . O re ille rs .............................. M o u s tiq u a ire s ...................... do m a t e l a s . . d e tra v e rs in s d ’o r e i l l e r s .. . T a ie s d ’o r e ille r s .................. 3 o 5 o 7 5 3 o 5 o 7 5 3 o 5 q 7 5 3 o 5 o 7 5 3 o 5 o 7 5 Go 100 15 o 3 o 5 o 7 8 Go 100 15 o Go 100 1 5 o Go 100 i 5 o D ra p s d e lits C o u v e r tu r e s .. p o u r officiers p o u r s o ld a ts , d e c o lo n . . . . d e la in e prise 10 20 3 o 1 5 o 200 3 7 5 3 o 5 o 75 3 o 5 o 7 5 D e s c e n te s d e l i t ........................................... C o u v re -p ie d s a n g la is .................................... p o u r o ll i c i e r s ...................... en to ile p o u r s o ld a ts ............ e n c r e t o n n e ......................... G ile ts d e fla n e lle .......................................... C e in tu re s d e fla n e lle ..................... , C h au s s e tte s d e l a i n e ....................... ( p a ir e s ) C a le ço n s....................................................... C ra v a te s en c o to n ........................................ P a n to u f le s ..................................... ( p a ir e s ) V a re u s e s ........i...i..n.d..i.e..n..n..e...p..o.u..r...o..f.f.i.c.i.e..r.s........... C a p o te s ........ | d r a p b le u ................. . . ( in d ie n n e p o u r so ld a ts. . P a n ta lo n s (p o u r o f f ic ie r s ............... d r a p b le u \p o u r s o ld a ts ................. , . (pour officiers......... Mauresq1ues..! (p1o u r s o l,d,a t.s .......... P a n ta lo n s d e c o r v é e .......................... B lo u s e s d e co rv é e ............................... C o rs e ts d e f o r c e .......... .. .................... T aL tin n s ip o u r m é d e c in s . . . . . . ' ' ’ ' )p o u r i n f i r m i e r s , .... M a n c h e s à p a n s em e n t..................... ( p a ir e s ) N a p p e s p e t i t e s ......................... ; .................. 2 h G i 2 3 5 10 15 5 o 7 5 1 5 o 100 i 75 2 0 0 3 o 5 o 7 5 3 o 0 0 7 0 3 o 0 0 7 » 20 3 o 0 0 3 o 5 o 7 5 Go 1 0 0 10 0 3 o 5 o 7 5 2 a 6 2 a G 6 o 100 1 5 o 2 h G 3 o 5 o 7 5 2 i. 6 Go 100 15 o 5 1 0 1 5 5 10 15 2 2 3 h 6 8 6 10 1 5 h 6 8 2 3 3 F O N C T IO N N E M E N T A U X C O L O N IE S D E S A M B U L A N C E S . 2 8 7 QUANTITÉS DEMANDÉES. DÉSIGNATION DES ARTICLES. AMBULANCES de de de 3o lits. 5o lits. 70 lits. Serviettes de table.............................................. 10 18 2A Essuie-mains........................................................ 10 18 2A Torchons............................................................. 25 5 o 75 Laine................................................... (kilogr.) 100 200 3 oo C rin ................................................... (kilogr.) 5 o 100 i 5 o Tables j pour soldats............................ 3 o 5 o 7 5 de nuit j pour officiers.......................... 2 !, 6 Vases de nuit émaillés....................................... 10 20 3 o Urinoirs............................................................... 6 10 i 5 Bassins de Ht................... .................................. 6 10 10 Chaises percées................ .................................. h 8 10 Cuvettes et pots à eau en porcelaine.............. 3 5 5 Cuvettes en ter émaillé..................................... 6 10 i 5 Seaux de toilette................................................ 3 5 8 3 5 8 Baignoires de corps en zinc.............................. 1 2 3 1 de p ie d ................................... 2 /. 43 3 ( de bras.................................... 2 3 3 Douches.............................................................. 1 2 2 Filtres................................................................. 1 1 1 Coffre-fort.............................. ........................... 1 1 1 Articles de mobilier divers pour les salles, les chambres des infirmiers, les réfectoires, le cabinet du médecin-chef, la lingerie, la dépense, la pharmacie. Articles divers nécessaires à la cuisine, à la tisanerie, à la buanderie, à la distribution des aliments. Vaisselle et ustensiles de table pour officiers, sous-olliciers, malades ordinaires. Articles et ustensiles divers pour le jardinage, la matelasserie, pour les réparations des locaux et leur entretien, la confection des caisses et des cercueils, etc. Les quantités de ces articles à délivrer dépendent des ressources du magasin central, des facilités du transport, des besoins variables d’après le nombre et la catégorie des malades traités. 2 8 8 F O N C T IO N N E M E N T A U X C O L O N IE S D E S A M B U L A N C E S . Quelques-uns d’entre eux sont achetés ou confectionnés sur place sur les fonds du boni. 9 ° INDIGÈNES. Q U A N T I T É S D E M A N D É E S . D É S I G N A T I O N D E S A R T I C L E S .A M BU LA N CES d e 3 o i i ls .de 5 o lils. de 7 0 lit s. Couchettes de Enveloppes... Draps de lit . Couvertures Chemises de Mauresques il dienne................................... Vestes ou hloi 3 o 5o 75 5 o 7 5 6 1 0 i5 6 1 0 15 12 2 0 3o 6o 1 0 0 15o 3o 5o 75 6o 1 0 0 15o 3o 5o 7 5 Go 1 0 0 15o 3o 5o Pantalons de orvée ..................................... 7 5 2 0 ho 5o Assiettes en IVr battu................................... 3o 5o Pots à tisane il élain.................................. 3o 5o 7 5 Le médecin-chef tiendra la comptabilité du matériel, à l’aide d’un simple registre balance dit Carnel inventaire, sur lequel les quantités seules sont portées. Il lui suffira d’inscrire dans les colonnes ad hoc l’existant, les entrées et les sorties, avec la date des diverses opérations. Il lui sera ainsi facile d’établir, à la fin de l’année, la balance qui devra correspondre à l’existant en inventaire. Le premier approvisionnement assuré, les articles hors d’usage seront renouvelés, sur le vu d’une demande adressée tous les six mois à l’agent comptable, par l’intermédiaire du chef du service de santé. Cette demande établie en double expédition, sur le modèle réglementaire, devra indiquer l’existant, les sorties, les quantités nécessaires. Elle sera accompagnée d’un extrait du Carnet inventaire et FONCTIONNEMENT AUX COLONIES DES AMBULANCES. 289 des procès-verbaux de condamnation ou autres pièces expliquant les dépenses. Il sera donc utile de faire condamner tous les six mois tout le matériel hors d’usage par une commission dont on demandera la réunion. Les objets à examiner devront être classés en trois lots, savoir : 1° les objets à détruire; 2° les objets à transformer; 3° les objets à remettre au domaine. Un procès-verbal en triple expédition sera dressé pour chacune de ces catégories. Ces pièces adressées à l’agent comptable de l’hôpital de rattachement seront soumises, par lui, aux divers visas. Après l’approbation du gouverneur, elles seront renvoyées à l’ambulance où une expédition sera conservée à l’appui de la comptabilité; les deux autres feront retour à l'agent comptable. Les envois de matériel seront faits par le Magasin central. Lors de leur réception, le médecin-chef devra vérifier si les quantités portées sur les demandes et l’ordre de délivrance qui accompagne les caisses sont en parfaite concordance avec celles expédiées. Dans le cas où certains articles viendraient à faire défaut ou seraient avariés, il sera nécessaire de le faire constater par une commission de recettes qui dressera un procès-verbal. L’ordre de délivrance acquitté, avec le procès-verbal de réception, sera renvoyé à l’agent comptable et les quantités réellement reçues seront inscrites aux entrées sur le Carnet inventaire du matériel. 3° I N S T R U M E N T S D E C H I R U R G I E . Il est inutile de multiplier les articles outre mesure; on ne peut installer partout un arsenal complet. 1 faut donc savoir se limiter au strict nécessaire. Le minimum à délivrer doit être la demi-caisse de chirurgie pour les toutes petites ambulances (20 à 3o lits), la caisse complète pour les autres. On ajoutera, dans les deux cas, une ou plusieurs trousses d’infirmiers, un thermo-cautère, une boite pour autopsies. 290 FONCTIONNEMENT AUX COLONIES DES AMBULANCES. Un appareil Dieulafoy, petit modèle, remplacerait avantageusement l’appareil Potain presque toujours inutilisable. Pour les formations destinées à recevoir des femmes, une caisse d'accouchements serait très utile, mais un forceps et une sonde de Budin suffiront dans la plupart des cas. Un appareil de Gaiffe à rotation compléterait bien cet approvisionnement. Les instruments d’un usage courant, tels que bistouris, ciseaux, pinces, seringues de Pravaz seront renvoyés à l’arsenal central pour être réparés et remplacés immédiatement. Je ne citerai que, pour mémoire, les articles pour pansements (plateaux, poêlettes, cuvettes, laveurs, etc.) dont la présence dans l’appareil des salles est classique. La comptabilité des instruments de chirurgie est la même que celle du matériel; elle se tient à part sur un Carnet inventaire du même modèle. k° M É D I C A M E N T S . Les médicaments sont ceux délivrés aux pharmacies de détail des hôpitaux. Les ambulances ne comportant pas la présence d’un pharmacien, il est indispensable de réduire, le plus possible, le nombre des préparations pharmaceutiques à exécuter sur place. Les teintures, les extraits seront demandés de préférence. Les capsules, les tablettes, les granules, les comprimés, les solutions titrées d’un maniement toujours facile seront réservés pour ces établissements. On déposera les médicaments toxiques dans une armoire ou caisse fermant à clef. Le médecin dosera lui-même ces substances, quand il les aura prescrites. Quant aux solutions diverses toxiques employées pour les pansements, il sera bon de les colorer. La préparation, pour quelques-unes d’entre elles, de solutions mères, évitera souvent de graves mécomptes. La comptabilité des médicaments est tenue sur un registre à part dit Carnet de pharmacie. Sur ce carnet figurent seulement en quantités, les existants, les entrées et les sorties. FONCTIONNEMENT AUX COLONIES DES AMBULANCES. 291 Les sorties sont divisées en deux catégories : les consomma­ tions à l’intérieur, les délivrances à l'extérieur. Inscrites tous les trimestres, elles sont totalisées tous les semestres, afin de faciliter rétablissement de la demande. Les observations indiquées au matériel, pour les demandes, les condamnations, les réceptions s’appliquent, en leur entier, aux instruments de chirurgie et aux médicaments. 5° A L L O C A T I O N J O U R N A L I È R E . Ainsi outille, le médecin-chef fera fonctionner son ambulance, à l’aide d’une allocation journalière qui lui sera versée par le budget Hôpitaux. A l’ouverture de chacun de ces établissements et pour couvrir les dépenses des premiers mois, une avance de fonds leur est faite par le service administratif, à charge de rembourse­ ment, au moyen des économies opérées sur les sommes mensuellement perçues. On a donné le nom de boni à ces économies. L’allocation journalière est essentiellement variable suivant la colonie. Son taux dépend de la catégorie des malades traités, de la cherté des vivres, des besoins et des ressources locales. Il est prévu, comme dans les hôpitaux, troix prix différents : un pour les journées d’officiers et assimilés, un pour les journées de sous-officiers et assimilés, un pour les journées de malades ordinaires. L’arrêté du 10 mars règle cette question, de la façon suivante : Art. AA, § 3. «1 est perçu, par journée de malade européen et indigène et par journée de rationnaire en santé, une allocation dont la quotité, variable suivant la catégorie, est fixée par décision du chef de la colonie, sur la proposition du service de santé et l’avis conforme du chef des services administratifs. Avec cette allocation le médecin devra solder : Le salaire des gens de service; Les articles nécessaires pour le blanchissage, pour le 292 FONCTIONNEMENT AUX COLONIES DES AMBULANCES. fonctionnement de la lingerie et de la matelasserie, pour le jardinage, pour la confection des caisses d’expédition de médicaments, etc.; L’entretien et le renouvellement d’une partie du matériel; L’entretien et les réparations locatives des bâtiments, y compris l’achat des matériaux indispensables (chaux, peinture, brosses, etc.); l’éclairage et le chauffage; Les fournitures de bureau pour les salles, la pharmacie, les malades; les frais d’inhumation. Ces dépenses déduites, et elles représentent souvent le tiers des sommes perçues, il restera à pourvoir à l’alimentation des malades et à l’achat, outre les vivres frais et particuliers, du lait, de la bière, des vins lins et liquides spiritueux, du sucre pour les tisanes. Les vivres ordinaires : pain, viande, vin, café, sel, sont payés par les hôpitaux et fournis par les subsistances, sous la forme d’une ration réglementaire accordée pour tout malade européen et tout rationnaire en santé. Cette allocation est versée mensuellement entre les mains du médecin-chef, par le payeur de la localité, sur la présentation, en triple expédition d’un «Etat nominatif des malades traités pendant la période d u ......... au ........... ». Une des expéditions est conservée, après payement et acquittement, par le trésorier; les deux autres sont expédiées au médecin-chef’ de l’hôpital de rattachement et adressées, après vérification, au chef des services administratifs, pour mandatement au profit du Trésor. L’emploi de ces fonds donne lieu à la tenue d’une comptabilité sommaire qui se résume dans l’inscription des recettes et des dépenses sur le Registre des recettes et des dépenses. Chaque compte doit être arrêté tous les premiers du mois et à chaque mutation du médecin. Tous les trimestres, un extrait des dépenses des trois derniers mois est adressé au chef du service de santé, avec les duplicata des factures à l’appui, les primate étant, soigneusement conservés à l’Ambulance, et l’état des sommes payées mensuellement aux gens de service. VARIETES. 293 Eu plus, sur la première page de l’extrait mensuel du Car­ net médical le boni réel et les dépenses seront exactement indiqués. C’est là le seul contrôle direct exercé régulièrement. Le chef du service de santé devra donc examiner ces pièces scrupuleusement et minutieusement. Il pourra souvent ainsi arrêter à temps des abus ou des dépenses exagérées et éviter des déficits qui pourraient devenir parfois considérables. { A continuel-.)

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FONTAINE, “FONTAINE. Fonctionnement aux colonies des ambulances créées par l'arrêté du 10 mars 1897. Annales d'hygiène et de médecine coloniales (1898), p. 277-293,” RevColEurop, consulté le 28 avril 2024, https://revcoleurop.cnrs.fr/ark%3A/67375/2CJbMT2ghM43.

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